Groupe 3 : Hsi Gi Sai & Choi Hyunki

Des heures passée à résoudre des noeufs infernaux de crmes non résolues, réparées le taf mal fait des autres, trop pressés, trop incompétents ou juste débordés et ça avait fini au placard , départements des oubliés, tous ces morts qui trainent leurs guenilles dans les pattes de Ujsyan nouveau responsable du département, lui aussi caché dans ce placard pour ses compétences d'enquête, mais aussi parce qu'il casse trop de véhicules, casse trop de choses tout court, y compris la gueule des criminels. On l'a foutu dans un secteur où peu importe ce qu'il fait, l'important est de trouver la solution. Et ce soir, bien sûr Halloween en est un de gros problèmes. Oh personne va venir l'emmerder dans son trou. Enfin c'est ce qu'il croyait, parce que le voilà à enfiler un gilet par balle, dans une tenue qui lui avait manqué, entièrement noire, pareille à celle du Swat. Un détachement spécial pour compléter les équipes. Trop sur le terrain, il n'en a plus assez pour superviser toutes les merdes qui se passent ce soir. Le paquebot a été pris en otage. Bravo. Ingénieuse idée, quelle merde oui. Il aurait bien aimé rester loin de tout ce bordel. Mais il ne sait pas dire non et les ordres sont les ordres. On lui colle des hommes, il est un des plus gradés qui restent au commissariat et tous connaissent sa réputation. Il est aussi bon dans son taf que son chien dans ses conneries. Mais son esprit est sur Saturne quand il part en cacahuètes. Pourquoi lui fait-on confiance alors? Jusqu'à présent, il a toujours ramené tout le monde saufs au bercail quand il s'agissait d'une descente, alors ils espèrent que ce sera la même cette nuit. Sanglant tout sérieusement, il vérifie armes, et gilets, aidant les bleus à se préparer, se demandant aussi si c'est bien judicieux de faire venir tout ceux qu'ils trouvent dans cette escapade suicidaire. Objectif? Accéder au paquebot avec un zodiac, et prendre tous ces enfoirés à revers pour essayer de tous les neutraliser. Sauf que comme d'hab, c'est toujours plus facile à dire qu'à faire.... Il lit l'ordre de mission et le transmet à un de ses collègues, un dénommé Hyunki qu'il a cotoyé de tant à autre. Le commissaire passe a coté d'eux et s'arrête , recule et donne un papier à Hyunki au passage et les montre tous les deux. "Au fait à partir de la semaine prochaine, Gi Sai, vous aurez le lieutenant Choi sous vos ordres. Lieutenant si vous voulez me voir, j'ai dix minutes à vous accorder dans mon bureau et après vous décollez pour le paquebot." Gi Sai hausse les sourcils et lève ses mains déjà gantées de noir vers Hyunki, pas au courant de ce qui se passe. "Vous avez son dossier sur votre bureau Gi Sai." Euh... oui ok. Et on peut lui demander son avis? Non? Comme d'habitude quoi. Il hausse les épaules et accroche l'arme d'assaut d'un collègue sur le coté. Bientôt l'heure.

Woojin était mort. Et j’avais passé les dernières semaines à boire, en oubliant presque mon nom. Une véritable loque. Bosser sur une enquête qui ne m’était pas affecté allait me faire du tort, mais c’était le dernier de mes problèmes. Le profiler avait pris une balle et je n’avais rien pu faire. Je me sentais coupable. Si je l’avais laissé ce jour-là, fouiner dans les archives, sans l’arrêter. Il serait encore là aujourd’hui. Je savais qu’on ne me le pardonnerait pas. Qu’on allait me faire payer mon arrogance. J’y étais préparé. Mais je le méritais. Je faisais bien mon boulot, pourtant, j’avais besoin de quitter le terrain. Pour un moment. Parce que j’allais faire une connerie à un moment ou un autre. Je ne savais pas où j’allais me retrouver. Peut-être la circulation. Certains auraient m’y voir depuis plusieurs années. Mais ce soir, c’était le bordel, et malgré mon manque de respect, on avait besoin de moi. Et honnêtement, je n’avais plus rien à perdre, je pouvais bien mettre ma vie en jeu. Je profitais de ce gilet par balle, je n’étais pas prêt d’en reporter un. Cet uniforme, je ne l’avais jamais essayé. Je me trimballais juste avec un flingue, et pas un arsenal. Une prise d’otage. Est-ce que c’était réellement une bonne idée ? J’avais une facilité déconcertante à appuyer sur la gâchette. Je vérifiais mes armes une dernière fois. Juste pour être sûr. Le commissaire me surprenait et je regardais le type qui vivait dans le sous-sol. Finalement la circulation n’aurait pas été si mal.  « Pas le temps, mais merci pour l’invit.» Je n’avais aucune envie de me faire engueuler dans son bureau. Pas besoin d’explication. J’allais me retrouver en enfer avec ces putains d’affaires non résolues. J’observais le fameux Gi Sai.  « J’ai hâte.» Je soupirais, avant de me rendre à l’une des voitures. Je sentais que les choses n’allaient pas tourner comme prévu. On ne pouvait pas débarquer avec un bateau. C’était bruyant, surtout s’il y avait des enfoirés sur le pont. Il fallait plonger. Mais je n’avais pas mon mot à dire. C’était l’heure du départ.

Gi Sai ne comprend pas trop ce qui se passe avec le commissaire et ce Choi, mais il semblerait qu'il ait fait une belle connerie. Ou plusieurs? Boh. il n'atteindra jamais son stade, donc quelque part , il pourrait lui dire: t'inquiète, t'as pas exploser plus d'une quinzaine de voitures de flics en service, un peu trop frappé les mecs, fait des perquiz sans mandat ou pris trop de chemins détournés pour arriver à tes fins? t'en es pas à mon stade, tu es sauf! Quoi que par sûr, surtout si on le collait dans son service, sous ses ordres. Mais Gi Sai reste Gi Sai. perché, tranquille, détendu, même avec sa ventoline dans sa poche de treillis. Asthmatique? Totalement. ça l'empêche pas d'être sur le terrain, quitte à faire une crise après l'intervention, ça ne lui prouve qu'une chose: il est en vie. Les morts n'ont pas d'asthme. Relativisme! Si on te coupe la main, sois heureux, il te reste ton bras!

Il sort derrière Choi et prend les clefs d'un autre. Il fait signe à l'autre de partir avec l'autre partie de l'équipe. Et lui, il jette les clefs à Choi. "Vous conduisez, on m'a interdit de conduire, j'en ai trop défoncé." Clair, précis. Au moins, il sait à quoi s'en tenir, il ne faut pas se fier aux apparences. Chez lui, c'est le flic, studieux à lunettes, mais pas là. Mal rasé , les lentilles à la place des lunettes, il fait davantage le mec qui fait des enquêtes dans les quartiers peu recommandables de Séoul, ce qui est en grande partie vraie. La tenue n'arrange rien. Il monte et laisse conduire le lieutenant. Seul hic... la circulation n'est pas au bout fixe. on est la nuit pourtant. Et qui se retrouve coincé en plein bouchons le long de la côte? La belle idée! Pourtant les alarmes des bagnoles s'enclenchent mais les voies peinent à se déboucher. Paie ton intervention d'urgence. Il va finir par descendre avec son arme si ça l'emmerde trop, juste pour aller lui faire un câlin à ce gros bouffon en camionnette qui bouge pas. une comptine un peu bizarre commence à sortir de ses lèvres, son pied sur le tableau de bord... la patience, pas terrible ce soir.

Je méritais tout ce qui était en train de m’arriver et je détestais devoir l’admettre. J’avais merdé et je ne pouvais plus rien faire pour me rattraper. C’était trop tard. Et j’allais me retrouver avec Gandalf dans un sous-sol un peu trop sombre. Il était beau mon avenir. J’attrapais les clés qu’il me lançait, par reflexe. Il ne me laissait pas le choix et je n’étais même pas étonné de l’interdiction qu’il avait de toucher un volant.  « De mieux en mieux. Y’a d’autres surprises comme ça ? » Je soupirais, agacé par cet équipement qui m’empêchait de bouger correctement. Je posais mon arme à l’arrière avant de m’installer. Les mains crispées, je fixais la route. J’avais un mauvais pressentiment. Un très mauvais.

Je klaxonnais, tout en sachant que ça ne ferait pas avancer cette bande d’attardés. La patience, ça n’avait jamais été une de mes plus grandes qualités. Celle de Gi Sai non plus apparemment. Et ce son qui sortait de sa bouche allait me faire péter les plombs.  « Ne chante pas ! Je te jure... ne chante surtout pas... » On allait bosser ensemble, et je ne comptais pas prendre de pincettes avec lui. Je l’avais croisé de temps en temps, au détour d’un couloir, mais je ne m’étais jamais intéressé à son cas.  « Alors, c’est comment de bosser au fond d’un placard ? » Parce que c’était la vérité. On ne voulait plus de moi sur le terrain. Parce que j’étais imprévisible, trop têtu et que je ne suivais pas les ordres. Une bombe à retardement pour eux. Mais je n’étais pas viré. Le commissaire avant beau passer son temps à m’engueuler, si j’étais encore là, c’était grâce à lui.  « Vire ton pied de là. T’es pas chez toi. » Je devenais irritable. La fenêtre ouverte, je pensais ma tête à l’extérieur.  « Tu la bouge ta putain de camionnette ou je te fracasse ! » La frustration me rongeait l’estomac.  « On est Starsky et Hutch ou quoi ? » Je tournais violemment le volant, m’engageant sur le trottoir.

Comment il le tutoie?! Vas y , tu t'es cru chez mémé toi! T'es plus dans ton département de flicouille de rues hein , on dit vous et monsieur! Ouais non, Gi Sai , il n'y croit pas à ces conneries, même si ouais, il va aimer son rôle de supérieur du coup, histoire de l'embêter un peu plus. Faut bien rire un peu merde! Et puis il est tout stressé le grand gaillard. La jeunesse, ça doit être ça. Il a pas du baiser depuis un moment ou bien il a pas gérer sa mutation, ou bien ... y'en des milliers de raisons, y compris celle qu'il est peut-être juste imbuvable? Dans tous les cas, Gi Sai , c'est LE mec du commissariat qu'on ne peut pas énervé comme ça , juste parce qu'on a un problème hormonal. Y'a juste les grosses camionnettes délavées avec un cochon au volant qui pourrait éventuellement lui faire faire un acte un peu what the fuck mais ses spasmes d'agacement passent comme une envie de muffins. Son attention s'est déjà barré ailleurs. Cette hyperactivité cérébrale fait qu'il lui est très dur d'être rancunier et rend de ce fait sa vie bien plus agréable et moins prise de tête. Quel pouvoir bandant.
"Pourquoi, t'aimes pas la musique? T'as tord, c'est excellent pour ce que t'as." Il hausse un sourcil à sa définition de son bureau , qui est bien plus grand en fait que tous les autres bureaux, puisqu'il a un sous sol entièrement aménagé, où personne ne le fait chier, où il fait ce qu'il veut, quand il veut et lui seul décide de s'il doit aller sur le terrain ou non et quoi y faire. "Tu me diras par toi-même puisque tu vas y crécher... sous mes ordres..." qu'il dit doucement en penchant la tête, exprès comme un môme, juste pour lui renvoyer sa balle sarcastique et piquante. Mais tout ça en bon-enfant bien entendu. Il regarde sa ranger, puis Hyunki, puis sa ranger, avec une tête d'étonné. Quoi il a quoi son pied. Oh que non, il le laisse. C'est quoi cette agressivité, il va le perfuser à la camomille s'il continue.

Ah hyunki , hyunki... sache que c'est partout chez Gi Sai, même dans ton slip s'il a envie de s'y installer et d'y faire un feu de camp avec des pokemons. Un slip un peu trop tendu d'ailleurs, vu l'embardée de dingue qu'il fait sur le coté. Gi Sai s'accroche à la poignée au dessus de sa tête et mange la vitre sur le coté, ouvrant la bouche sous la douleur, portant l'autre main. Ok attends. Il ouvre la fenêtre, comme ça la prochaine fois, il ne se cognera plus , non il passera carrément par cette dernière. "Faut te détendre hein!" Un lampadaire passe à ras sa gueule et ouvre de grands yeux. Bonjour.  "Désolé!" qu'il gueule par la fenêtre, il sait pas à qui. Une mère inconsciente arrive sans réfléchir sur le trottoir avec sa poussette, tapant un truc sur son iphone. "Oh bordel..." Mais il l'a pas vu ou quoi? Il attrape le volant et tire d'un coup dessus, la portière de Choi passant à ras la poussette soufflant la mère qui doit plus savoir où elle habite. Ils percutent une boite de la poste et Gi Sai lâche le volant, les autres bagnoles suivant derrière. Ils vont se faire tuer par le commissaire en rentrant. Il va encore entendre un gros "HSIIIII DANS MON BUREAU!" ah non , c'est pas lui qui conduit, pas lui. Il se refout dans son fauteuil et sort sa ventoline pour inspirer. Il va crever avant d'arriver au paquebot, il le sent trop. "J'vois... t'es carrément arrivé au stade de frustration qui consiste à tuer des bébés dans le carénage de la voiture. C'est un style."

Spoiler:

« J’ai rien contre la musique. J’aime pas que tu chantes, ça n’a rien d’apaisant. » Au contraire, si je me retrouvais paumé quelqu’un part et que je l’entendais, il me ferait clairement flipper. J’étais déjà sur les nerfs, et ce n’était pas le moment de me pousser à bout. Ma vie était un véritable bordel, à l’image de mon appartement, et ce n’était pas lui qui allait m’aider à tout remettre dans l’ordre. Je ne savais pas comment j’allais pouvoir bosser avec ce type. Je ne le connaissais pas, mais ce que j’en voyais n’annonçait rien de bon. J’étais un homme de terrain qui se foutait de la paperasse. J’allais vivre au milieu de vieux dossiers durant un temps indéterminé. Il avait peut-être l’habitude, mais j’avais besoin de bouger. Tout le temps. « Sous tes ordres... mais quelle connerie. » Une façon de m’apprendre à rester à ma place ? C’était mal me connaître. « T’as le droit d’avoir des gens sous tes ordres t’es sûr ? » J’avais une forte envie de dégommer toutes ses bagnoles devant nous.

Je craquais. Parce que je manquais de sommeil, que je buvais trop, que je ne m’étais toujours pas fait à l’absence de Woojin. Et Gi Sai allait prendre pour ça. Parce qu’il était celui que j’avais sous la main. Je prenais un raccourci, parce que la situation était urgente. Je ne savais pas s’il était attaché, j’espérais pour lui. Il avait explosé trop de voitures ? Je n’étais pas connu pour ma conduite irréprochable, il allait vite s’en rendre compte. « Ca te détend les prises d’otages toi ? » Je klaxonnais pour que le peu de passants sur le trottoir bougent de là. J’estimais que j’avais le droit. Et même si je ne l’avais pas. Je le prenais. J’étais surpris alors qu’il tournait le volant, et lui jetait un rapide coup d’œil. DE LA VENTOLINE ? Il se foutait de ma gueule. Le commissaire voulait me pousser à la démission ou carrément au suicide. Il me collait dans les pattes un type paumé et qui en plus avait de l’asthme. C’était une blague. Ça ne pouvait pas être autre chose. « C’est bon je l’avais vu, ça passait tranquille ! Fais-moi confiance un peu. » Je voulais garder le contrôle, mais honnêtement, j’aurais très bien pu renverser cette femme sans même m’en rendre compte. Sûrement la raison pour laquelle j’étais interdit de terrain. Je passais enfin la camionnette et retrouvait la route. Pour la sécurité de tous. « C’est de la ventoline ? Ou t’as foutu de la drogue dedans ? Dis-moi que c’est de la drogue... » J’accélérais, allumant le gyrophare pour prévenir. Eviter un autre accident. « On va faire du bruit avec ce putain de bateau. Ils vont nous entendre arriver bien avant qu’on soit à leur hauteur... » Et c’était très con. Je m’inquiétais pour ces pauvres gens qui pensaient passer une bonne soirée. « On va arriver avant les autres. On prend un autre chemin. » J’étais au bord du licenciement, mais je n’étais toujours pas capable de respecter les ordres.

Ca le détend les prises d'otages? C'est quoi cette question? Gi Sai range sa ventoline, se tenant. "Ah parce que tuer des bébés ça te détend toi??" Un duo qu'ils n'auraient jamais du mettre ensemble. Un peu comme le menthos et le coca. Ça passait pas tranquille! Il l'aurait tué! Ce mec a besoin d'un ophtalmo. On lui avait foutu un bigleux, ils allaient finir dans un poteau, mort et coupé en deux à coup sûr. "Put..." Il s'accroche avec les manœuvres infernales de son coéquipier du soir. "Et toi, t'as toujours aussi frustré ou bien t'as pas eu ta dose? Et coupe de gyrophare, ils surveillent peut être les quais."
Il veut pas? Mais bord... "T'as une autre idée, parce que perso , j'y vais pas en nage papillon. Et avec le poids du matos, c'est un coup à se noyer. Sans compter qu'ils ont pris les réserves de plongée pour autre chose, donc on a que le zodiac. Réduction budgétaire." Des gens meurent et eux, ils parlent fric du contribuable. Tout va bien.

La radio se fait entendre, le commissaire  cause et Gi Sai prend la radio à la fin... sceptique et peu enclin à écouter ces bêtises. "Unité 17. On vous reçoit mal Commissaire." Il y peut quoi si cette bagnole est pourri et capte rien? Ils ont pas entendu avant. Gi Sai allume son portable, alors que Hyunki conduit comme un branque. "On vous réçoit pl...chhhhhhhhhhh" Il éteint et débranche la radio. Ils les font chier, il est pas d'humeur. Y'a des gens qui essaient de sauver des bébés ici. Pourtant cette image l'intrigue. C'est quoi? Un terroriste? Il est bien baraqué. Le paquebot a été pris d'assaut par un groupe d'ado ou bien? Il ne voit pas sa gueule. Ça le frustre. Il est sérieux? Ils ont piraté le commissariat? Et pourquoi pas tout Séoul tant qu'à faire. T'façon, ya presque rien sur son compte en b... Le portable passe par la fenêtre, dans un dérapage de Hyunki. Gi Sai bouge plus, voyant son portable disparaître dans l'eau du fleuve, à ras le quai. Il le regard d'un coup, écartant les mains, bouche ouverte. T'as tué le terroriste! "Mon.... " Portable? Il est amphibi maintenant, putain c'est pas vrai. Il en a un deuxième a la maison avec une seconde puce, mais ça veut dire activer tout ça, donner son autre numero à Minhyuk etc ? Quelle merde. "MERCI. démerde toi avec le gringalet maint'nant! " Il sort de la voiture, respirant, les yeux rivés sur le paquebot au loin.

Spoiler:

Notre collaboration allait être difficile et je me demandais réellement si le commissaire avait réfléchi à ce qu’il faisait en me collant dans les pattes de Gi Sai. Je n’étais pas capable de gérer toutes les émotions qui me submergeaient. Je n’avais pas eu le temps de faire mon deuil, que je me retrouvais en pleine prise d’otage. Je n’avais aucune envie de répondre à ses provocations, même si j’avais été le premier à commencer. « Tu déconnes ? Elle est belle la police… donc on débarque avec nos gros sabots comme ça on se fait tirer dessus directement et on met les otages en danger ? Merveilleux…» C’était toujours une question de fric.
La radio me déconcentrait et s’il ne l’avait pas fait avant moi, je l’aurais débranché. Finalement, on était peut-être sur la même longueur d’onde. Notre faculté à éluder les ordres étaient assez exceptionnelle. Les mains sur le volant, je ne lâchais pas la route des yeux et ce n’était clairement pas le moment de choper mon téléphone. Il était con ou quoi. Je sentais le regard de Gi Sai posé sur moi, et je ne pouvais m’empêcher de sourire. Je retenais difficilement un petit rire. La situation ne s’y prêtait pas, mais je n’avais vraiment pas fait exprès cette fois ci, et je ne pouvais pas le nier, avec son air paumé, il avait déjà l’air plus sympa. Je m’arrêtais enfin, éteignant le gyrophare pour récupérer mon téléphone. Voilà pourquoi il n’y avait rien dessus, parce que rien n’était jamais sûr. Je sortais de la voiture pour prendre l’air à mon tour et fixait l’écran. « C’est quoi ce bordel… On négocie pas avec les terroristes.» Je ne voyais pas l’intérêt de nous contacter. J’apercevais à peine une silhouette dans l’ombre. Si on devait affronter des crevettes, ça pouvait finalement se faire. « Hey ! » J’interpellais Gi Sai et lui lançait mon téléphone en espérant qu’il le rattrape, sinon on ne pourrait plus recevoir aucune informations. « J’suis pas d’humeur à discuter avec ce connard…»

"M'en parles, je corrige assez de leurs conneries tous les jours." Oh que oui, il parle de toutes ces enquêtes baclées. Si Hyunki aimait faire le vengeur des injustices et des pauvres victimes, il allait pouvoir se défouler. En vérité, coller Gi Sai dans ce secteur, c'était lui donner carte blanche, du moment que les résultats étaient là. Ancien sous officier dans la swat, il n'y avait rien dans tout ça qui lui était propice a écouté d'autres ordres que ceux du commissaire et encore. Des conneries tout ça. Ce paquebot, à moins d'y foutre une grosse charge explosive pour noyer tous ces cons, Gi Sai n'envisageait aucune sortie heureuse. Toutes ces victimes pour quoi au final. Un but égoiste? Il réceptionne le portable de Hyunki qui ne veut pas répondre au microbe qui a pris contact avec eux. Depuis quand ils se font pirater leurs portables? ça pue tout ça, ou bien c'est une grosse blague, dans tous les cas, son expérience lui fait regarder de biais la communication. il soupire, on capte à moitié. "J'ai aucune envie d'écouter les conneries de ce type. " qu'il sort en le regardant. Grosse erreur de lui avoir donné. Gi Sai est joueur. Gi Sai a conscience qu'il finira sur un brancard à coup sûr alors avec un coup en moins, ou en plus. Il sourit en coin, et jette nonchalamment le portable de Hyunki à la flotte, en douce vengeance. "Allez, au zodiac, qu'on en finisse. On approche par l'arrière. Laisse glisser jusqu'à la coque. Sans bruit ou j'en noie un contre l'hélice." Un petit ton joueur. Ils ont peur de lui, ils savent qu'il est fracassé. Qui sait ce qu'il pourrait faire.
Les hommes grimpent sur le bateau et s'installent, casque fixé sur le crane, carapace de kevlar sur les zones les plus sensibles du corps. "T'avais envie de te défouler? J't'en prie!" dit-il avec un visage provocateur qui en disait long sur le coté dont il ne faut pas se foutre. Oeil pour oeil, dent pour dent, couille pour couille.

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