Tu ne peux pas t’empêcher de faire la moue quand ton propre fils compare la fraîcheur de la patinoire à la froideur de la mort. «
Ce n’est tout de même pas si froid... » Cela dit, tu n’es pas fâché, pas même vexé. La blague serait venue de n'importe qui d’autre, tu l’aurais probablement mal pris, mais là il s’agit de la chair de ta chair.
Tu lèvres les yeux au ciel, resserrant ta prise sur ta lanterne. Avec toutes vos chutes, tu es presque étonné qu’elle ne se soit pas encore éteinte. «
Disons qu’elle a son petit caractère. » Et que ça a souvent fait des étincelles entre vous. Clairement, vous auriez coupé tout contact depuis des années si Yong Sun n’était pas arrivé. «
Tu as quitté Jeju ? » Ça, tu ne t’y attendais pas, mais tu souris doucement dans le noir. Quelque part, tu es content d’apprendre que ton fils et toi vivez désormais dans la même ville. «
On pourra plus facilement se voir… enfin, heu… si passer du temps avec moi ne te rebute pas. Je comprendrais... » Tu sais bien que tu n’as pas la palme du père de l’année, et de loin. Mais tu as envie de rattraper le temps perdu.
Tu es capable de repérer des chauves-souris, mais pas une vulgaire branche. Tu grognes quand celle-ci te fouette le visage, et tu touches l’estafilade sur ta joue. Merde, ça saigne. Heureusement que ton boulot ne dépend pas de ta belle gueule. «
Ça va… » Ça fait mal mais pas question qu’il sache. Faudra que tu songes à désinfecter, en rentrant.
Levant ta lanterne, tu éclaires les vieilles pierres du bâtiment face à vous. «
Je crois qu’on est arrivés. » Et à peu près en un seul morceau, hourra !
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